Monsieur Benoît,
professeur de Mathématiques à Paris fut pendant la seconde guerre
mondiale Capitaine au Centre de Renseignements de la Défense aérienne
du Territoire. Il était chargé, notamment, détablir
les comptes rendus des survols du territoire par les avions ennemis, comptes rendus
accompagnés de croquis sur feuilles de papier calque, de là son
surnom littéraire de " Captain O Calk ". Pour
distraire ses hommes (vraisemblablement durant " la drôle de guerre
", période comprise entre entre la déclaration de guerre et
l invasion nazie de 1940), il écrivait ses problèmes insérés
dans la rubrique " Variétés " du journal " Paris
D.C.A. ", fondé en décembre 1939 pour la distraction du personnel
de la Défense aérienne de la Région de Paris, problèmes
diffusés sous lappellation " Les Problèmes du Captain
O Calk ". En voici un que nous appellerons,
nous, " LE MEGOT DE JULOT ". En effet, nous ne voulons pas vous donner
ce jour la réponse à ce problème, qui figure immédiatement
dans le texte de Monsieur Benoît.
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Mais que vient
faire ici JULOT ? que vient faire ce mégot-là
?
" Un artilleur
du front, déballant un colis
Contenant des journaux,
des gants et des chaussettes
Eut la joie dy voir
un paquet de cigarettes
Que sa marraine y avait
mis.
Or il ne jetait pas ses
mégots comme moi;
Les gardant avec soin
au fond de sa musette,
Il les utilisait dès
qu il en avait trois.
Pour refaire une cigarette.
Lors donc quil écrivit
à laimable envoyeuse
Il put lui affirmer
Que, par lemploi,
de sa méthode ingénieuse,
C est trente, au
lieu de vingt, quil avait pu fumer.
Trente? Si vous voulez
essayer de compter,
Vous en déduirez
que lartilleur exagère,
Ou bien quil faut
quil se soit contenté
de deux mégots
pour la dernière.
Ayant fait ce calcul,
son aimable marraine
Le lui fit remarquer aussi.
Elle reçut de lui,
au bout dune semaine
La réponse que
"
... vous trouverez dans
le texte T 22
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